Nos nouvelles du Guatemala
Le Guatemala est un pays d’Amérique Centrale entouré par le Salvador, le Honduras, la mer des Caraïbes, le Belize, le Mexique et l’Océan Pacifique. Les Mayas y sont arrivés plus ou moins en 1000 avant JC. C’est Pedro de Alvarado qui, de 1523 à 1527, dirigea la première vague de colonisation d’Amérique Centrale.
En 1821, le Guatemala s’émancipa de l’Espagne, mais en faisant partie du Mexique. Ce n’est qu’en 1840 que le pays conquiert son indépendance après une âpre guerre civile.
Après son indépendance, une longue suite de dictateurs favorisa l’immigration européenne et l’intérêt des Nord Américains, forçant les Amérindiens à se déplacer vers des terres toujours plus inhospitalières (jungle profonde, froides montagnes, terres arides…).
Le pays produisait et exportait des bananes et autres produits tropicaux. C’est à travers ce négoce que la United Fruit Company, installée en 1901, contrôlait toutes les terres et toute l’économie du pays.
Entre 1945 et 1958, un espoir naît avec les présidents Juan José Arévalo et son successeur, Jacobo Arbenz Guzmán, qui prennent des mesures sociales (code du travail, droit de grève, taxe sur les exportations ainsi qu’une réforme agraire).
Avec l’appui des États-Unis, un coup d’État est mis sur pied en 1958. Une junte militaire dirigée par le Général Carlos Castillo Armas est mise en place. Dès 1960, de nombreux mouvements de résistance regroupant idéologues de gauche, officiers rebelles et beaucoup de paysans commencent à s’organiser pour lutter contre la dictature militaire.
Cette guerre civile culmine en 1982 sous le gouvernement du général Efraín Ríos Montt qui suit une politique anti-révolutionnaire sanglante.
Jusqu’en 1996, les coups d’États défilent, beaucoup de pauvres meurent, tout le pays souffre. Le 29 décembre 1996, un accord de paix est signé entre le gouvernement et la guérilla sous la présidence d’Alvaro Arzu. Cet accord mit fin à 36 ans de guerre civile. Les guérilleros s’engagèrent à déposer les armes en échange de quoi le gouvernement s’engagea dans plusieurs domaines (droits de l’homme, diminution du pouvoir des militaires dans le gouvernement, réformes, etc.).
Depuis 2008, Álvaro Colom préside le Guatemala qui souffre encore beaucoup de corruption publique, d’un des taux de criminalité les plus élevés de la planète, d’intimidations constantes dirigées envers des activistes pour les droits humains, des journalistes et des témoins des tribunaux.
Il y a beaucoup plus à raconter sur l’histoire du Guatemala. Si cela vous intéresse, nous vous conseillons, en plus du documenatire « Guatemala, à la recherche de sa dignité » de Frédéric Furnelle et Nadja Dumann qui vous est proposé durant notre journée de rencontre du 24 avril 2010, les livres suivants ;
- Barth, Maurice, L’Enfer guatémaltèque: 1960-1996 le rapport de la commission “reconstitution de la mémoire historique”, Karthala : CCFD, 2000 ISBN 2845860889
- Eliszabeth Burgos, Me llamo Rigoberta Menchú y así me anció la conciencia, Siglo XXI Editores, 1998 ISBN 9682313155
- Eduardo Galeano, Patas arriba la escuela del mundo al reves, Siglo XX Editores, 1998 ISBN 9682321557
- Jose Manuel Chacon (Filóchofo), La otra historia (de los mayas al informe de la “comisión de la verdad”), Hivos 1999 ISBN